Grâce à une récente découverte d'un groupe de chercheurs, ce sera peut-être possible d'ici quelques années de dépister le cancer du poumon par une simple prise sanguine. C'est ce qui a été dévoilé mardi le 20 mai, lors du congrès international de l'American Thoracic Society (ATS) tenu à Toronto.
Le Dr Anil Vachani de l'Université de Pennsylvanie, la principale auteure de ces travaux, a indiqué que ce sont les types de gènes présents dans les cellules du système immunitaire qui peuvent révéler si on est en présence d'un cancer du poumon ou non.
"Beaucoup d'équipes se sont centrées sur les protéines sécrétées par l'organe touché, comme cela a été fait avec succès pour la prostate avec son antigène spécifique. Le problème est que, dans le cancer du poumon, il n'y a pas de protéine permettant de distinguer les patients porteurs de la maladie et ceux qui ne l'ont pas" a précisé la chercheuse.
Et le scanner?
« Mais on utilise déjà le scanner pour détecter les nodules pulmonaires » me direz-vous. Certes, mais l'appareil ne peut les remarquer que «lorsqu'ils ont atteint une taille suffisante pour devenir visibles. Cet examen donne également un nombre important de faux résultats positifs, ce qui entraîne de nouvelles recherches de plus en plus lourdes.» pouvait-on lire le 21 mai dans le journal Le Monde.
Quels sont les autres moyens de faire du dépistage?
« La radiographie pulmonaire peut dépister une excroissance (tumeur) dans les poumons. L'examen cytologique des expectorations fraîches, la bronchoscopie par fibroscope souple, la scintigraphie pulmonaire, la tomodensitométrie, la résonance magnétique nucléaire, la biopsie et même une chirurgie pulmonaire exploratoire, sont des moyens utilisés en clinique pour le diagnostic du cancer du poumon.» (Tiré du site de l'Association pulmonaire du Québec)
Comment se mettre à l'abri du cancer du poumon?
Le meilleur moyen pour se protéger contre ce cancer, c'est encore d'arrêter de fumer. C'est que le tabac est largement responsable de l'apparition de cette maladie. Après dix ans d'arrêt, l'ex-fumeur coure la moitié moins de risques de développer un cancer du poumon. Après quinze ans d'arrêt, ses risques se rapprochent de ceux d'un non fumeur.