La grossesse joue
un rôle protecteur par rapport aux troubles psychiatriques majeurs (accès mélancolique, accès maniaque, les poussées aiguës de schizophrénie). Cela permet souvent de diminuer les doses de neuroleptiques.
Sur les états névrotiques, il y a très peu d'amélioration pendant la grossesse,
voire même des aggravations.
La psychose puerpérale: concerne la femme enceinte,
pendant ++ et
après l'accouchement. Elle traversera alors des troubles psychiatriques plus ou moins graves
Tableau clinique majeur : On note des signes avant-coureurs, comme par exemple des pleurs ou de la fatigue durant les 3 premiers jours après l'accouchement.
Puis tout à coup apparaîtront
la confusion ++
l'obnubilation une angoisse majeure +++
La femme aura
des troubles de mémoire et de la perception, alternés avec des périodes plus calmes.
Après la confusion surviendra
le délire qui s'installera avec
des hallucinations auditives et visuelles. Les thèmes du délire
sont centrés sur la relation Mère/Enfant, avec négation de la maternité ++, propos sinistres, voire lugubres. Les risques sont alors
le suicide ++ ou/et
l'infanticide ++.
L'évolution est assez bonne sur le long terme.
La chronicité est possible ++ mais souvent l'épisode n'aura pas de suites.
Plusieurs possibilités pourront être observées :
un tableau mélancolique pur ++, succédant ou non à une phase confusionnelle, avec risque suicidaire majeur .
un épisode maniaque
des états mixtes d'excitation et de mélancolie,
plus rarement un état schizophréniforme
Traitement des épisodes psychotiques aigus: La Mère délire, est angoissée, a des idées de meurtre.
la première envie est de protéger l'Enfant contre la Mère. mais pourtant
il est plus que nécessaire d'introduire l'Enfant dans le champ thérapeutique avec la Mère.
Si on sépare l'Enfant de la Mère, on renforce la pathologie en confirmant que c'est une Mauvaise Mère. Par contre, en le lui laissant on accrédite le fait que c'est bien le sien, qu'elle est capable de s'en occuper même si pour l'instant des difficultés nécessitent des soins et un entourage.
Des médicaments peuvent être donnés à cette dernière pour l'aider à supporter son angoisse.
Chez l'homme : et oui, jamais un sans deux, pour le meilleur et pour le pire
!!
On rencontre des thèmes de mise en doute de la paternité, d'idées de persécution centrées sur la Mère et sur l'Enfant.
On aura aussi des états délirants aigus. Souvent, ces manifestations cessent rapidement.
PS : d’un point de vue psychanalytique la psychose puerpérale est un rejet soit conscient lorsque l'enfant n'est pas désiré ou inconscient lié surtout à la réactivation des conflits de jeunesse de la maman.
Pour ceux qui ont vu le film L’exorciste , ca ressemble un peu !! meme beaucoup..
C’etait juste pour dire que chez nous, il y a un manque d'information sur cette maladie . que dans la majorité des cas on crois (surtout les parents et les proches de la patiente) qu’elle est possédée d’ou le recours a un exorciste pour expulser l’esprit néfaste !! Post-partum blues ou l’épisode de Baby blues : survient chez 50 % des femmes qui viennent d'accoucher
.
Nommé aussi "syndrome du troisième jour", il associe :
pleurs,
anxiétés,
céphalées,
agressivité,
troubles mnésiques...
On notera parfois
une insomnie. Ce tableau se rencontrera au moment de la montée laiteuse ++ chez la plupart des femmes qui viennent d'accoucher.
Il faut évaluer le degré d'insomnie qui pourrait faire redouter l'entrée dans une phase confusionnelle
, beaucoup plus rare.
Evolution : Dure quelques jours, parfois une seule journée.
Cela disparaît d'autant plus rapidement que les proches sont chaleureux
ça peut persister plus d'une semaine et ça peut évoluer vers
une dépression du post-partum (a ne pas confondre avec la psychose puerpérale
)
Physiopathologie : Du à une chute brutale des œstrogènes et de la progestérone, ce qui va entraîner des perturbations au niveau du métabolisme des neurones.
Psychogenèse :La jeune mère va s'identifier à sa propre mère (à sa naissance) ce qui va réactualiser les conflits de l'enfance.
La mère imagine toujours qu'elle va avoir un enfant idéal (deuil de l'enfant idéal).
Traitement : Aucun traitement à donner (majorité des cas).
Entourer la jeune mère, lui donner confiance, la rassurer.
Voila.. c tout