Migraine, maux de tête et mal de tête….On dispose aujourd'hui de traitements spécifiques efficaces. Toutefois, peu de migraineux en bénéficient car ils sont peu nombreux à consulter pour cette maladie handicapante. En revanche, la plupart ont identifié des facteurs déclenchant la crise. Développer des stratégies d'évitement permet au moins de limiter certains maux de tête.
Reconnaître la crise de migraine pour l'éviter
Les facteurs déclenchant des crises de migraine sont multiples : hormonaux, psychologiques, alimentaires, etc. Les reconnaître et ensuite savoir les éviter permet de diminuer la fréquence des maux de tête. Certes, cette stratégie ne remplace pas une consultation ni la mise en œuvre d'un traitement spécifique mais elle peut contribuer à améliorer le quotidien.
Le stress, les contrariétés et les émotions
La composante psychologique est prédominante et le stress est sans conteste le premier facteur déclenchant et aggravant de la migraine. Qu'il soit occasionné par des contrariétés professionnelles ou des émotions familiales, le stress doit être atténué par tous les moyens : relaxation, acupuncture, biofeedback, thalassothérapie, etc.
Attention aussi aux périodes de surmenage et de fatigue, lesquelles multiplient à coup sûr les crises.
Migraine et cycle hormonal
La vie hormonale féminine et la migraine sont étroitement liées. Selon les études, on peut estimer que la migraine accompagne les menstruations dans 5 à 25% des cas. Dix à 20% des migraineuses voient leurs crises débuter au moment de la puberté. C'est ainsi que la migraine se manifeste avec une prépondérance féminine (trois fois plus de femmes que d'hommes). Les crises peuvent survenir exclusivement au moment des règles (pendant une période allant de deux jours avant les règles jusqu'à la fin de celles-ci), systématiquement à chaque cycle ou de façon irrégulière. On parle alors de migraines menstruelles pures. Mais les crises peuvent être mixtes, c'est-à-dire pouvant se manifester à la fois au moment des règles et en dehors des règles.
À noter que l'influence hormonale semble plus importante pour la migraine sans aura.
La chute brutale des estrogènes en fin de cycle, après plusieurs jours d'exposition à des taux élevés, rend compte de la survenue des migraines cataméniales. Pour certaines femmes migraineuses, la grossesse est une heureuse parenthèse pour leurs crises.
Migraine et aliments
Rien n'est formellement démontré, mais nombre d'observations soulignent le rôle de certains aliments dans le déclenchement des migraines : chocolat, agrumes, fromages fermentés (Roquefort, Brie, etc.), hareng, graisses cuites, gibiers faisandés, hot-dogs, levure de bière, charcuteries, etc. Certaines substances chimiques présentes dans ces aliments (tyramine, histamine, phényléthylamine, nitrites, glutamate de sodium, théobromine) ont été incriminées.
Comme chaque migraineux possède sa sensibilité personnelle, c'est à lui de déterminer les aliments auxquels il est le plus sensible et ensuite de les éviter ou de réduire leur consommation.
À noter que l'alcool, contenant également de la tyramine, substance connue pour activer les vaisseaux, est fortement déconseillé. La faim est aussi un facteur de migraine, tout comme le manque de sucre.
Les habitudes alimentaires doivent donc être équilibrées et régulières.
La sensibilité sensorielle
Les migraineux présentent une hypersensibilité à certaines stimulations extérieures : bruits, odeurs et lumières. En cas de crise, ils recherchent le silence et la pénombre, voire le noir complet. En dehors des crises, le migraineux doit s'organiser pour éviter d'être confronté à certaines situations trop bruyantes, odorantes (parfumeries, ambiances enfumées…) ou fortement lumineuses. Les changements climatiques, comme le froid ou les fortes chaleurs, sont aussi considérés comme activateurs de crises.
Attention aux changements de rythme
La fatigue est connue pour favoriser les migraines. Mais les changements de rythme sont également néfastes. Attention aux nuits blanches, aux grasses matinées et à toutes variations des habitudes de sommeil en général. La fin de la semaine et le début du week-end sont également des moments propices au déclenchement des crises. C'est également le cas du début des vacances…
Les cervicales
Les mauvaises postures et la sédentarité entraînent des contractures au niveau du cou et contribuent à rendre la migraine chronique. Dans ces conditions, mieux vaut pratiquer régulièrement une activité physique, laquelle diminue les tensions et détend. Au minimum, il faut faire de la marche.
E_Sante