Selon les superstitieux, la malchance vient à coup de trois. Mais cet été, Hollywood n'en fait qu'à sa tête, car l'industrie compte justement sur les troisièmes épisodes de films qui ont tous connu un succès monstre.
Tout d'abord, les trois grandes sagas, soit les troisièmes parties de Shrek, de Spider-Man et de Pirates of the Caribbean. Ainsi, à trois semaines d'intervalle, Spider-Man 3, Shrek the Third et Pirates of the Caribbean: At World's End paraîtront au grand écran, ce qui, selon les analystes du box-office, pourrait se solder par un été record.
Vient ensuite le trio des renforts composé de troisièmes épisodes: Ocean's Thirteen, The Bourne Ultimatum et Rush Hour 3.
Parmi les suites attendues, notons entre autres Harry Potter and the Order of the Phoenix, cinquième épisode de la série du jeune sorcier, Live Free or Die Hard, quatrième partie de Die Hard mettant en vedette Bruce Willis, ainsi que les deuxièmes parties de Fantastic Four: Rise of the Silver Surfer, où on retrouve la famille de superhéros mutants et de Evan Almighty, pour faire suite à Bruce Almighty, film dans lequel Morgan Freeman joue le rôle du Tout-Puissant.
Au nombre des nouveautés attendues de l'été, ajoutons également la comédie Ratatouille, film d'animation de Disney-Pixar, une adaptation au grand écran de la série de dessins animés The Simpsons, le film de science-fiction Transformers et Sicko, documentaire de Michael Moore.
En fait, il y a tellement de films cet été que les producteurs de At World's End ont organisé en mars un événement médiatique réservé à la présentation de leur bande annonce; ils pensent ainsi pouvoir attirer davantage l'attention, même si, l'an passé, Dead Man's Chest a été le film qui a connu le plus de succès.
«Vous devez lancer votre film», a déclaré Jerry Bruckheimer, producteur de Pirates of the Caribbean. «Il y en aura beaucoup cet été; il faut donc que vous fassiez connaître le vôtre et que vous vous arrangiez pour que tout le monde en parle.»
Spider-Man 3 
Hollywood marquera l'arrivée de l'été le 4 mai avec Spider-Man 3. Sam Raimi sera pour une troisième fois à la réalisation en compagnie des trois mêmes vedettes: Tobey Maguire dans le rôle de Peter Parker alias Spider-Man, Kirsten Dunst dans le rôle de sa copine Mary Jane et James Franco dans le rôle de Harry, l'ami de Peter devenu par la suite son ennemi.
Dunst a déclaré ceci: «C'est un téléroman à trois personnages: Harry, Peter et Mary Jane».
Au moment où, bercé par le calme de ses pensées, Peter croit enfin être parvenu à concilier sa vie personnelle et ses devoirs de superhéros, son habit de Spider-Man devient noir; il doit alors faire face au côté sombre de sa personnalité ainsi qu'aux deux nouveaux supervilains, l'homme-sable (Thomas Haden Church) et Venom (Topher Grace).
«Peter se bat contre son propre personnage. Son combat contre le côté sombre de sa personnalité le ronge de l'intérieur», affirme Maguire. «Sam est le réalisateur de ce film, un mélange téléroman-film d'action-film d'aventures. Voilà ce qu'on fait: des grands drames dans lesquels il arrive plein de choses aux personnages.»
Shrek 
Shrek the Third met en scène l'adorable ogre (voix de Mike Myers) qui espère se rendre chez lui, dans son marais, avec sa fiancée Fiona (Cameron Diaz). Mais la mort du père de Fiona, le roi, force Shrek à choisir: gouverner à sa place ou préparer le cousin Artie (Justin Timberlake), encore adolescent, à monter sur le trône afin de devenir le Roi Arthur.
Shrek, l'Âne (Eddie Murphy) et le Chat Botté (Antonio Banderas) prennent la route afin de retrouver Artie. Quant à Fiona, elle reste à la maison et organise une contre-attaque visant à reconquérir le royaume dont s'est emparé le Prince Charmant (Rupert Everett) qui a monté un coup d'État.
Shrek the Third poursuit la tradition de la franchise, soit braver les convenances propres aux contes de fées; ainsi, l'ogre repoussant et sa femme toute simple se battent avec héroïsme tandis que le prince fougueux doit se contenter du rôle de méchant pleurnicheur.
«J'ai adoré étudier les contes de fées, en explorer les clichés et les mettre sens dessus dessous et ainsi remettre en question nos notions de beauté et de bassesse», précise Myers. «La série fait passer quelques messages: la famille et l'amour peuvent emprunter toutes les formes et dimensions inimaginables, et la beauté provient de l'intérieur et non de ce qui est apparent. Grâce à ces deux magnifiques messages, on peut apprécier les traditions des contes de fées actualisées et exemptes de préjugés».
Timberlake a mentionné que de cerner la personnalité d'Artie n'a pas été une mince tâche, car il n'est pas à première vue aussi drôle que les autres personnages plus exagérés du film.
Timberlake ajoute: «Je ne sais pas si ça a été aussi difficile dans le cas d'un personnage comme le Chat Botté. On entend la voix d'Antonio, on voit le chat et c'est tout de suite drôle. Mais Artie ne comprend pas les blagues. C'est le coincé du groupe.»
Le retour des Pirates et de Harry 
At World's End reprend le fil là où Dead Man's Chest l'avait laissé, c'est-à-dire au moment où les amis et les ennemis s'unissent dans le cadre d'une opération de sauvetage afin de tirer le capitaine Jack Sparrow (Johnny Depp) des griffes de Davy Jones, gardien du fond des mers.
Orlando Bloom, Keira Knightley et Geoffrey Rush sont de retour accompagnés de Chow Yun-Fat dans le rôle d'un pirate chinois dont ils font la rencontre pendant le voyage.
Dans Harry Potter and the Order of the Phoenix, le jeune sorcier Harry (Daniel Radcliffe) se trouve au centre d'une partie de bras de fer chez les adultes de la communauté des sorciers tandis qu'une nouvelle professeure autoritaire (Imelda Staunton) est embauchée afin d'instruire les étudiants de Poudlard et de surveiller le directeur d'école Dumbledore (Michael Gambon).
Avec ses camarades de classe Hermione (Emma Watson) et Ron (Rupert Grint), Harry forme une société secrète dont le but est de préparer les étudiants au combat imminent contre les forces du mal dirigées par Lord Voldemort (Ralph Fiennes).
Selon David Yates, réalisateur du film, Order of the Phoenix est beaucoup plus sombre que tout ce qu'a écrit jusqu'à maintenant J.K. Rowling, auteure de la série Harry Potter.
Toujours selon Yates: «Avec le temps, les acteurs deviennent plus ambitieux et en possession de leurs moyens. Dan, Rupert et Emma ont envie de se dépasser en tant qu'acteurs et, en fait, les éléments du film leur permettent vraiment de faire des choses assez profondes et intéressantes.»
Et les autres... 
Ocean's Thirteen, qui réunit George Clooney, Brad Pitt, Matt Damon et le réalisateur Steven Soderbergh dans une autre histoire de casse;
The Bourne Ultimatum, avec Matt Damon de retour dans le rôle de l'assassin amnésique qui essaie de reconstituer son passé;
Hairspray, avec en vedette John Travolta, Michelle Pfeiffer et la nouvelle venue Nikki Blonsky dans l'adaptation de la comédie musicale du même nom, elle-même adaptée du film culte, au sujet d'une adolescente qui veut participer à un concours de danse des années soixante;
Georgia Rule, avec Lindsay Lohan, Jane Fonda et Felicity Huffman dans un film qui raconte l'histoire d'une adolescente rebelle dont la mère l'envoie vivre sous la coupe de sa grand-mère qui n'entend pas plaisanter;
Knocked Up, avec Katherine Heigl dans le rôle d'une carriériste dont les plans de carrière s'effondrent en raison d'une grossesse, résultat d'une relation sans lendemain avec un fainéant (Seth Rogen) alors qu'elle était ivre;
Rush Hour 3, avec Jackie Chan et Chris Tucker encore une fois dans les rôles de policiers copains qui s'attaquent cette fois à une famille criminelle chinoise à Paris;
Live Free or Die Hard, avec Bruce Willis en héros téméraire qui fait face à une attaque terroriste un quatre juillet.
Ajoutons également Fantastic Four: Rise of the Silver Surfer, où les superhéros de la bande dessinée sont confrontés à une menace extraterrestre;
Nancy Drew, qui met en vedette Emma Roberts dans le rôle de la courageuse détective des romans d'adolescents alors qu'elle mène une enquête sur la mort d'une vedette de cinéma;
Evan Almighty, avec Steve Carell qui passe de présentateur télé à député au congrès à qui Dieu (Morgan Freeman) a commandé la construction d'une arche;
Sicko, dissection du système de soins de santé américain par Michael Moore, réalisateur de Fahrenheit 9/11;
I Now Pronounce You Chuck and Larry, avec Adam Sandler et Kevin James dans les rôles de pompiers forcés de se faire passer pour homosexuels jeunes mariés afin de bénéficier des indemnités d'assurance pour parents;
The Invasion, avec Nicole Kidman et Daniel Craig dans une histoire de science-fiction où une épidémie extraterrestre modifie le comportement humain;
Transformers, avec Shia La Beouf et Tyrese Gibson parmi le groupe d'humains victime de la dévastation causée par des espèces extraterrestres en guerre qui viennent s'affronter sur la planète Terre.
Finalement, No Reservations, avec en vedette Catherine Zeta-Jones dans le rôle d'une chef obsédée par le travail qui se voit forcée de développer ses compétences de mère refoulées, car elle doit assurer la garde de sa nièce de 9 ans (Abigail Breslin).
Zeta-Jones a raconté que dans la vie, elle était tout le contraire de son personnage: bonne avec les enfants et mauvaise dans la cuisine; du moins avant qu'elle et Aaron Eckhart, avec qui elle partage l'affiche, aient suivi une formation dans un bon restaurant de New York.
«Je crois que nous avons réussi. Avec Aaron, je pourrais probablement préparer un bon repas», a raconté Zeta-Jones. Elle a ajouté qu'elle préparait trois repas santé par jour pour son mari, Michael Douglas, pendant sa préparation pour le film. «Mon mari m'a dit: «Ils devront te remettre un prix» car je n'ai jamais fait cuire d'œuf de ma vie...»
«Mais je peux jouer le rôle de nourrice, particulièrement avec les enfants; pour tout dire, j'étais réticente à l'idée de jouer ce rôle.»
La Beouf, vedette de Transformers, s'est également fait entendre comme chanteur dans Surf's Up, dessin animé de pingouins faisant du surf présenté juste après le conte animé de l'an dernier intitulé Happy Feet qui, pour sa part, montre des pingouins en train de danser.
Les créateurs insistent: personne ne pourra confondre le film musical Happy Feet et l'ironique Surf's Up, à qui ils ont donné un style de faux documentaire à la This Is Spinal Tap et où des pingouins s'affrontent dans une compétition de surf.
Pour le marché, un autre film animé de pingouins n'est pas de trop, a fait valoir La Beouf; dans le film, il prête sa voix à un jeune pingouin surfeur qui devient le protégé d'un ex-champion (Jeff Bridges).
«Ce serait trop pour les gens si l'histoire n'était pas bonne et si l'attrait du film ne se résumait qu'aux pingouins», a déclaré La Beouf. Mais ce qui est intéressant, c'est qu'on sort des sentiers battus. C'est la première fois que l'animation est utilisée de cette façon, qu'elle adopte ce ton, ce style documentaire-parodie à la Spinal Tap.»
Et au milieu de cette arrivée massive de dessins animés par ordinateur de grande qualité comme Surf's Up, Shrek the Third et Ratatouille, les créateurs de The Simpsons Movie affirment fièrement que leur dessin animé n'a pas peur de se montrer «laid».
Les créateurs ont eu recours à l'animation informatique afin de relever les ambiances ainsi que pour d'autres détails, mais ils se sont fortement inspirés du style bande dessinée fait à la main dont s'est servi le vénérable dessin animé pendant 18 ans.
«D'une certaine façon, on peut dire que nous avons attendu que la technologie nous permette de faire cela, soit créer un film de belle apparence et fidèle à l'émission», a affirmé Matt Groening, créateur de The Simpsons. «Nous avons pensé à cela sans arrêt: comment créer des images aux textures riches, de la façon dont les dessins animés sont présentés au grand écran, tout en restant fidèle à notre émission de télé, plutôt directe et simple.»
Les responsables de l'animation de chez Pixar, qui ont entre autres créé Toy Story et Finding Nemo, ont été immédiatement fascinés quand un collègue leur a présenté l'idée de Ratatouille: un rat dont le rêve est de devenir chef d'un chic restaurant français avec, en parallèle, l'idée que si on y découvre un rongeur, cela pourrait représenter la ruine du restaurant.
«Pour un bon restaurant, il n'y a rien de pire qu'un rat, et vice-versa; automatiquement, on crée ainsi le genre d'obstacle gigantesque qui fait le succès des films», a déclaré Brad Bird, réalisateur de Ratatouille qui, par ailleurs, s'est vu décerner un oscar pour le film The Incredibles, produit par Pixar.
Bird a usé d'ironie sur le fait qu'un rat allait se retrouver parmi les porte-étendards de l'été de Disney, maison de Mickey Mouse.
Il ajoute ce qui suit: «Il faut bien évoluer. Et les rats peuvent s'adapter à n'importe quoi».
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bouh bouh !!!
c'est pas la fin du mondu , n'est ce pas 
