Je me souviens d’un 25 juin 1998, un tsunami est venu nous rappeler que l’homme n’était qu’un simple mortel. Tala Bounane a vu partir celui qui ne quittera jamais nos cœurs.
Je me souviens d’une mandole qui faisait vibrer ses cordes pour bercer le peuple Algerien dans son malheur.
Je me souviens d’un nuage de fumée noir survolant Tizi Ouzou comme pour cacher la tristesse de ses habitants, d’un gamin de 14 ans armé d’une pierre, d’une bouteille de vinaigre et de son chagrin.
Nous nous rappelons tous de Matoub Lounès parce qu’on ne veut pas oublier, parce qu’on ne doit pas oublier qu’il est mort pour chacun d’entre nous, pour la démocratie et la laïcité qu’il aurait tant aimé assimiler un jour à la république Algérienne.
Qui peux prétendre avoir tenu tête au pouvoir Algérien jusqu’à son dernier souffle. Qui peut prétendre avoir était enlevé par des terroristes intégristes et relâché tellement la mobilisation du peuple était forte. Qui peut prétendre avoir crié sur les plateaux de télévision de France 2, France 3 et TF1 l’injustice et la dictature qui régnait en Algérie. Qui peut prétendre avoir vendu des centaines de milliers d’albums en étant totalement boycotté et censuré sur la chaîne unique Algérienne et sur toutes les radios. Matoub lounès, a mené à lui seul le combat de tout un peuple.
Matoub Lounès avait déclaré peut avant sa mort Face à Patrick Poivre d'Arvor « Je pense que mon combat est noble, il est juste. Mourir pour cette noble cause ne sera pas un sacrifice en vain, non je continuerais à me battre … D’avantage encore. »
La peur de la mort ne faisait pas le poids face à son amour pour son pays l’Algérie et pour la liberté. Malheureusement il faisait partie de « ces gens qui font peur aux dictateurs »