L’œuf fait mal au foie
Faux mais…
Il est vrai que l’œuf contient d’importantes quantités de cholestérol dont le niveau dans l’organisme est contrôlé par le foie ; mais l’apport alimentaire en cholestérol contribue faiblement à l’élévation du cholestérol sanguin. Les adultes peuvent donc manger à volonté cet aliment très complet du point de vue nutritionnel. Toutefois, il se peut que, en cas d’hypercholestérolémie, la consommation d’œuf soit déconseillée. Avec les jeunes enfants, il convient de prendre quelques précautions. Chez certains d’entre eux, l’ovalbumine — principale protéine présente dans le blanc d’œuf — peut s’avérer indigeste ou source d’allergie quand elle est consommée crue, ou peu cuite. L’œuf doit donc être introduit progressivement dans leur alimentation.
Chez les enfants de moins de dix mois, le blanc doit être retiré.
J’ai un glaucome. C’est à cause de mon hypertension artérielle
Faux
La plupart des glaucomes sont dûs à une pression intraoculaire anormalement élevée, qui entraîne peu à peu la destruction du nerf optique. Cette pression anormale est directement liée à une augmentation du volume d’humeur aqueuse dans l’œil suite à un défaut d’écoulement. La pression artérielle, relative à la circulation sanguine dans le corps, est le plus souvent hors de cause. S’il est recommandé de la surveiller en cas de glaucome, c’est pour limiter les risques d’atteinte des vaisseaux irriguant le nerf optique.
C’est normal d’avoir un peu de diabète en vieillissant
Faux
Le diabète est une maladie, il n’est donc pas normal d’en avoir, même un peu ! Bien sûr, avec l’âge, la prise d’embonpoint, une moindre activité physique, un vieillissement du pancréas, augmentent les risques de diabète, mais il ne doit pas en être banalisé pour autant. Le diagnostic est porté lorsque la glycémie (1) après huit heures de jeûne est supérieure à 1,26 g/l, et cela à deux reprises. Au-delà de ce seuil, un risque important de complications vasculaires apparaît. Mais c’est déjà au stade du prédiabète, quand la glycémie à jeun est comprise entre 1,10 et 1,26 g/l, qu’il faut agir, car la maladie est encore réversible. Les mesures hygiéno-diététiques, associées si nécessaire aux antidiabétiques oraux, réduisent de 25% la progression vers le diabète et diminuent de façon très importante le risque de complications vasculaires.
1. Mesurée sur sang veineux et non par piqûre au bout du doigt.
La migraine est héréditaire
Vrai
Une composante génétique, donc héréditaire, existe bien dans la migraine, puisque l’on retrouve souvent des antécédents familiaux chez les migraineux. Dans le cas très particulier de la migraine hémiplégique familiale, trois gènes ont été identifiés. Le fait que ces gènes soient impliqués dans la transmission des messages nerveux conforte la théorie de l’hyperexcitabilité neuronale comme origine possible de la migraine. Cette hypothèse était déjà suggérée par l’intolérance au bruit et à la lumière se manifestant lors des crises. En ce qui concerne les autres migraines, on sait seulement qu’au moins quatre gènes interviennent, sans qu’ils aient encore été clairement identifiés.
Qui dort dîne !
Faux
Une nuit de sommeil n’a jamais remplacé un repas. Cette expression, née d’une injonction que l’on pouvait lire autrefois dans les auberges — « Qui dort (à l’auberge) dîne (dans cette même auberge) » — n’a aucun rapport avec une quelconque valeur nutritive du sommeil ! Dormir permet de se reposer physiquement et de retrouver son tonus, mais ne peut pas remplacer les calories et les valeurs nutritives de l’alimentation. Au contraire, pendant le sommeil, notre corps continue à consommer de l’énergie pour le maintien de nos fonctions vitales et de notre activité cérébrale.
L’homéopathie est une méthode naturelle et efficace
Peut-être
A l’heure actuelle, il n’existe pas d’études scientifiques ayant démontré sans ambiguïté l’efficacité de l’homéopathie. Ces produits obtiennent des autorisations de mise sur le marché (AMM) via une procédure conçue spécialement pour eux, les dispensant d’apporter la preuve de leur efficacité thérapeutique.
Le principe de l’homéopathie est d’immuniser le corps contre une source de pathologie en l’administrant à très faible dose (on soigne le mal par le mal, d’où le terme « homéo » qui signifie « même »). Un certain nombre de médecins l’utilisent dans des domaines pour lesquels ce principe leur paraît le plus adapté : ORL (infections à répétition), dermatologie (eczéma, herpès labial, psoriasis, mycoses etc.) et allergologie (rhinite allergique). Toutefois, si l’homéopathie peut être une aide utile dans certaines affections bénignes, notamment chroniques et ne mettant pas en cause un pronostic vital, elle ne peut en aucun cas se substituer aux traitements allopathiques (conventionnels) en cas d’affection plus sévère.
Pour bien dormir, mieux vaut éviter la viande le soir
Vrai
La nature des aliments influe sur le sommeil. Ainsi, un repas riche en sucres favorise l’endormissement, alors qu’un repas riche en protéines permet de mieux soutenir l’effort et la vigilance. Cet effet serait lié au fait que les glucides et les protéines agissent de façon inverse sur la synthèse de sérotonine dans le cerveau, un neurotransmetteur qui agit sur l’endormissement. Sachant cela, chacun peut adapter son alimentation en fonction de ses propres nécessités à se maintenir, ou non, éveillé. Ainsi, en cas de conduite de nuit par exemple, de petites collations variées sont préférables au soutien apporté par des barres chocolatées.
Le cannabis est une drogue douce
Faux
La consommation de cannabis chez les adolescents, même épisodique, entraîne des risques de troubles psychiques élevés, car le cerveau est encore en phase de maturation. Troubles de l’attention, de la mémoire, chute des résultats scolaires doivent alerter les parents. Il faut rappeler que la consommation régulière de cannabis entraîne une dépendance chez 15% des adolescents, et peut favoriser le développement d’une schizophrénie chez les sujets prédisposés. Parce que cette consommation concerne 850 000 jeunes, un garçon sur cinq et une fille sur dix, parce que cette consommation est de plus en plus précoce et que les joints qui sont fumés actuellement sont deux à cinq fois plus concentrés en substances psychoactives que ceux fumés il y a trente ans, il faut clairement alerter sur les risques d’une consommation banalisée.
1.3 % des filles de douze à treize ans et 6 % des garçons du même âge ont déjà « expérimenté » le cannabis. Source : Espad 2003 (Inserm-Ofdt-Mjenr).
Le stress rend malade
Vrai
De nombreuses études suggèrent que le stress chronique favorise la survenue de diverses maladies en altérant le fonctionnement du système immunitaire et en favorisant l’apparition de maladies cardio-vasculaires. Une étude récente a montré un effet direct du stress sur le vieillissement cellulaire, en étudiant la longueur des télomères. Il s’agit de petites structures localisées à l’extrémité des chromosomes, qui raccourcissent lors de chaque division cellulaire, jusqu’à la mort de la cellule. En mesurant la longueur des télomères chez des femmes stressées (mères d’enfants atteints de maladies graves) par rapport à des femmes témoins, les chercheurs ont observé un vieillissement cellulaire anticipé de dix ans chez les femmes soumises au stress. Ceci prouve que le stress est un facteur néfaste pour la santé en général, même si l’on ne connaît pas tous les mécanismes physiologiques en cause.
[Extrait du guide « Santé : 100 idées reçues, l’avis des chercheurs », écrit par la Fondation pour la Recherche Médicale, en collaboration avec les meilleurs spécialistes].
Les féculents font grossir
FAUX :
Pains, céréales, pomme de terre, pâtes, fèves, lentilles apportent glucides, calcium, fer, vitamines du groupe B. Ce ne sont pas les féculents qui font systématiquement grossir mais leur accompagnement (le beurre sur le pain ...). 50% des calories que nous ingérons devraient provenir de ce groupe de nutriments. Leur faible teneur en lipides et leur forte teneur en fibres leur permettent de nous rassasier sans apporter trop de calories.
• 100 g de chips = 570 calories
• 100 g de frites = 400 calories
• 100 g de pommes de terre sautées à l’huile = 125 calories
Le chocolat est interdit
VRAI ET FAUX :
Le chocolat est riche en lipides (30%) et en sucres mais il est également riche en caféine parfois utile pour redonner de l’énergie.100 g de chocolat noir ou au lait = 505 calories. Certains chocolats de bonne qualité contiennent moins de sucres (notamment le chocolat amer). Le chocolat blanc est fabriqué à partir de beurre de cacao, de lait et de sucre. Il est riche en lipides. À consommer avec modération.
On ne doit consommer que de l’eau
FAUX mais l’eau est une alliée pour la vie... :
Notre organisme est constitué à 60% d’eau. Il nous faut boire environ 1.5 l d’eau par jour.
40% de cette eau peut être apportée par l’alimentation mais 60 % doit l’être par l’absorption de liquides. Ceux-ci peuvent être différents de l’eau : tisane, bouillon de légumes, jus de fruits, lait, thé, café (en doses limitées)... mais pas d’alcool, pas de boissons gazeuses sucrées ou très peu ! Attention ! contrairement aux idées reçues l’eau ne fait pas maigrir. L’eau sert à maintenir une hydratation et à éliminer les toxines.
On ne trouve du calcium que dans les produits laitiers
FAUX :
On trouve 200 mg de calcium dans le persil, 250 mg dans les amandes, 42 mg pour 100 mg de jus d’orange en fruit entiers. On en trouve aussi dans les sardines à l’huile, les endives (80mg/100g), les haricots (130mg/100g).
Besoins quotidiens en Calcium :
• Enfant entre 600mg et 900 mg (en fonction de l’âge)
• adolescent entre 900/1200 mg
• adulte environ 900 mg
• personne âgée entre1200 mg et 1500 mg.
Je suis enceinte donc je dois manger pour deux
FAUX :
Il est recommandé de prendre en moyenne 1 kilo par mois.Vous pouvez manger un peu plus si vous privilégiez les apports d’aliments peu caloriques : légumes cuits ou crus, produits laitiers allégés ou maigres, fruits... Chez la femme obèse, une trop grande prise de poids lors de la grossesse va majorer les risques obstétricaux. Un contrôle pendant toute la grossesse est conseillé et la nécessité de suivre un régime peut être envisagée sous la surveillance impérative de votre médecin.
Mon enfant n’arrête pas de manger donc il est en bonne santé
FAUX :
Des repas pris à horaires relativement fixes et une absence totale de grignotage dans la journée constituent des règles de base des bonnes habitudes alimentaires.
En vieillissant on a moins besoin de manger
FAUX :
En vieillissant, on a besoin de manger différemment.
En moyenne :
• un homme de plus de 75 ans actif a besoin d’un apport journalier de 2000 à 2500 calories,
• un homme de plus de 75 ans sédentaire de 1 800 à 2000 calories,
• une femme de plus de 75 ans active a besoin d’un apport journalier de 1800 à 2300 calories,
• une femme de plus de 75 ans sédentaire de 1 600 à 1800 calories.
Les besoins d’hydratation sont les mêmes voire augmentées : 1,5 l ou 2 litres par jour.
Les besoins en calcium, fer, vitamines A, B et D sont plus importants.
L’aspirine, c’est bon pour tout et ça ne peut pas faire de mal.
Faux
L’aspirine n’a pas toutes les vertus et entraîne, comme tout médicament, son lot d’effets secondaires. Elle est toutefois l’un des médicaments les plus utilisés, car elle combat la fièvre, les inflammations et la douleur. Elle retarde aussi la coagulation sanguine, ce qui la rend utile dans la prévention des accidents vasculaires. Mais l’aspirine augmente la production d’acide par les cellules de l’estomac et diminue celle du mucus qui protège la muqueuse gastrique, d’où sa toxicité digestive à l’origine d’ulcères de l’estomac. Elle est aussi déconseillée pendant la grossesse (en dehors d’utilisations extrêmement limitées et surveillées), car elle risque d’endommager le cœur, les poumons ou les reins du bébé.
Les antibiotiques, ça fatigue
Faux
La fatigue ressentie au cours d’une maladie infectieuse ne provient pas du traitement antibiotique pris pour la combattre, mais de l’infection elle-même. Le corps dépense beaucoup d’énergie pour se défendre. Les antibiotiques, en éliminant les bactéries, sont de précieux alliés. Même s’ils peuvent occasionner quelques désagréments (dérèglements intestinaux notamment), ils ne sont pas en eux-mêmes source de fatigue. Il faut absolument respecter la durée du traitement si l’on ne veut pas sélectionner des germes résistants et s’exposer ainsi à des récidives plus difficiles à traiter.