Je ne sais plus par où commencer, j’ai envie de poser le faix que je tiens sur mes épaules qui a fini par me tordre l’échine et clopiner les jarrets, la quiétude a délaissé mes jours sur les quels l’anathème s’est abattu comme un torrent impétueux, la calamité a fait de moi son intime, sur ma chair planta ses griffes comme un carnassier sur sa proie, mes larmes ont creusé des sillions sur mon visage vieilli.
Chaque nuit cette hydre se pointe à mon chevet pour me narguer et tourmenter mon esprit malmené, dés que je vois les rayons à l’horizon je me dit que ça sera l’éclaircie de mon âme brumeuse qui assainira mon supplice et invoquera la lueur de ma beauté juvénile.
La réalité est toute autre, le bonheur étant une hérésie à mon visage hideux gisant au tréfonds de mon être qui tisonne mes braises afin que l’ardeur consume mon fatum atterré.
L’audace me fait défaut, les volitions de ma chair discorde à mon esprit rongé par la couardise et la poltronnerie afin d’en finir avec cette vie.
Le Colonel