Les responsables du tourisme annoncent, pompeusement, des millions de visiteurs étrangers à l’horizon 2025 lorsqu’on ne recense, pour l’heure, pas plus de 10 000 «vrais» touristes. Les chiffres officiels continuent en effet d’intégrer, au mépris du simple bon sens, toutes les entrées d’étrangers aux frontières. Dans le lot des «touristes», les autorités de tutelle comptent les binationaux ou les Chinois travaillant sur les chantiers de construction en Algérie.
Comment faire, en 17 petites années, pour qu’affluent en nos contrées ces millions de touristes promis par les statistiques trompeuses ? Comment intéresser les investisseurs étrangers aux charmes touristiques du pays lorsqu’on peine à vendre – à liquider tout court ! – les quelques hôtels de renom tels que l’Aurassi ou El Djazaïr ? Un colloque, quels que soient le nombre et la qualité des experts en présence, peut-il cerner aussi vite la problématique du tourisme algérien, puis y apporter la solution idoine à sa relance ?
Dans les situations de crise, ce sont toujours les gouvernements qui revendiquent les accommodements les plus absurdes, les projections les plus farfelues. Ne faut-il pas s’intéresser aux exemples de réussite comme cela est le cas du désertique émirat de Dubaï devenu, en un très peu de temps, l’une des destinations touristiques les plus courues ? Pour parvenir à relancer le tourisme, les pouvoirs publics doivent faire montre d’une volonté politique à l’épreuve des errements usuels. Les moyens, matériels et humains, viendraient ensuite donner une consistance au projet. Si projet sérieux il y a…
Sur un autre plan, le mot «durable» commence à faire recette dans l'ensemble du monde économique et a même fait son entrée dans le monde politique. Le tourisme ne fait pas exception à la règle. On assiste en ce moment même à un bouillonnement d'annonces et de communications qui peuvent prêter à confusion du côté des voyageurs peu ou pas encore avertis. On peut être convaincu et volontaire pour participer au développement des territoires d'accueil et au rééquilibrage des économies planétaires, on peut vouloir préserver le patrimoine naturel de la planète, rencontrer les modes de vie menacés de populations ayant du mal à se faire entendre, et pour toutes ces raisons consacrer son budget vacances à un voyage solidaire.
Le tourisme de demain ne tolérera pas la prédation, sous toutes ses formes, et tiendra compte de l’environnement et du vécu des populations locales. L’impératif de la relance du tourisme ne doit pas être une porte ouverte à la dégradation du patrimoine écologique, ni une souffrance pour les autochtones.
- Pressedz
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pk tu dis ça, t'auras 37ans
