. Une étude préliminaire chez l'homme menée par des médecins américains confirmerait l'intérêt de la greffe de cellules de l'épithélium pigmentaire de la rétine (EPR) comme traitement de la maladie de Parkinson. De précédentes expériences chez des modèles animaux avaient mis en lumière une amélioration des déficits moteurs grâce à cette technique. En effet, les cellules de l'EPR produisent naturellement une molécule, la lévodopa, couramment administrée chez les parkinsoniens pour contrôler les symptômes de la maladie. Natividad Stover, de l'Université d'Alabama à Birmingham, et son équipe ont implanté chez six volontaires atteints de maladie de Parkinson idiopathique avancée des cellules épithéliales pigmentaires isolées à partir de tissus rétiniens humains post-mortem. Douze mois après la greffe, les chercheurs ont observé une amélioration de 48% du score moteur des patients sur l'échelle d'évaluation unifiée pour la maladie de Parkinson (UPDRS). Ce résultat, maintenu tout au long des 24 mois de l'étude, s'est accompagné d'une meilleure qualité de vie générale. Par ailleurs, aucun signe de rejet ou d'inflammation ni aucun des effets secondaires souvent observés lors d'un traitement médicamenteux par lévodopa (dyskinésie notamment) n'ont été constatés. Sur la base de ces données encore partielles, une étude randomisée en double aveugle contre placebo a été initiée ; elle permettra d'évaluer plus objectivement l'efficacité de l'approche.